Art et démocratie

Peuples de l’art

Art et démocratie "Ce livre repose principalement sur des conversations avec des artistes, des galeristes et quelques collectionneurs... Les personnes consultées ne constituent ni un "échantillon représentatif" des milieux de l'art, ni un mouvement une tendance ou un courant... Tous font un travail différent et dans une certaine mesure exemplaire." L'art suppose liberté et confrontation à l'altérité. De nombreux artistes déplorent que leur créativité soit confisquée et exploitée, dévalorisée et niée. Les galeristes et collectionneurs se situent du côté commercialisation, spéculation, pouvoir. "De même que les défauts de la démocratie sont des éléments non-démocratiques, les défauts de l'art sont des éléments non-artistiques. Les raisons pour lesquelles il est devenu courant de refuser au citoyen ordinaire une compétence au jugement politique sont tout autant fatales à la démocratie que le discrédit de l'amateur non spécialisé ne l'est à l'idée même d'un art contemporain." Une analyse rapprochant art et démocratie, une thèse : il n'y a pas de meilleurs citoyens que les artistes, un éloge de la démocratie, qui loin d'être le règne de la médiocrité et de l'individualisme, comme certains le soutiennent, subordonne l'égalité à la liberté. Démocratiser n'est pas niveler et conformer mais libérer, de la même manière que l'art est une libération. L'enjeu de ce livre est de proposer un éclairage réciproque entre les pratiques artistiques en France aujourd'hui, et des valeurs qui semblent à l'auteur constitutives de la démocratie.

Le maître ignorant

Revue Le Télémaque n° 27

Le maître ignorant Dans son livre de 1983, Le Maître ignorant, Jacques Rancière analysait et développait l’hypothèse de Joseph Jacotot (1770-1840) de l’égalité des intelligences et engageait, à partir d’elle, l’examen de la « méthode » d’émancipation intellectuelle de l’humanité : au cœur de la discussion, cette idée que le maître n’est « émancipateur » qu’à la condition d’être « ignorant ». Le dossier présenté dans ce numéro reprend avec l’auteur lui-même le livre de 1983 pour en explorer les conséquences, les audaces et les apories, et soulève de nouvelles questions sur l’essence de l’éducation, les relations entre les cultures, les positions respectives de l’élève et du maître, sur ce que veut dire « enseigner », ce que veut dire « émanciper » dans la perspective d’une éducation. Au centre des difficultés, on rencontre la question du langage.

Maîtrise et éducation : le cas Jacotot / Rancière

Revue Le Télémaque n° 44 - 2013

Maîtrise et éducation En 1987, Jacques Rancière se référait à Joseph Jacotot, pédagogue révolutionnaire du premier XIXe siècle, pour écrire Le maître ignorant – ouvrage qui sapait de façon radicale toute forme de pédagogie fondée sur la transmission du savoir par un maître à un élève. La thèse était la suivante : toute relation d’enseignement est non seulement asymétrique et dominatrice, mais les explications qui la fondent et la légitiment asservissent, de fait, les élèves. Pour qu’un enseignement soit véritablement émancipateur, il devrait se baser sur un principe d’égalité universelle entre maître et élèves, et accepter pour première condition l’ignorance du maître sur cela même qu’il doit enseigner. Depuis trente ans, cette thèse nourrit débats et controverses. Le dossier présenté ici se propose de faire le point sur les différents contextes et problématiques qui traversent la pensée de Rancière et interroge à nouveau les conditions d’une pédagogie qui se voudrait véritablement libératrice.

Mémoires de Djembéfola

Essai sur le tambour djembé au Mali

Mémoires de Djembéfola Dans cet ouvrage, le lecteur découvrira l'origine, la fonction et l'évolution d'un instrument de musique : le tambour djembé. L'auteur propose ici une description détaillée des rythmes du Mali et présente chaque groupe ethnique pratiquant le djembé au Mali afin d'appréhender cette musique traditionnelle dans son contexte historique, géographique et socioculturel. Ce livre est accompagné d'un CD qui présente dix rythmes du répertoire proposant une approche pédagogique de l'instrument.

La République territoriale

Une singularité française en question

La République territoriale La République territoriale Affirmation des métropoles, nouveau découpage régional, rationalisation de l'organisation territoriale et des compétences... les collectivités territoriales en France connaissent depuis 2014 d'importants bouleversements. Ceux-ci s'inscrivent dans la longue histoire des relations de l'Etat à ses territoires, que le seul terme de «décentralisation» ne suffit pas à définir. Concilier attachement à l'unité de la République et reconnaissance de la diversité des territoires caractérise cette singulière République territoriale. Cette vaste synthèse historique, politique et juridique s'emploie à dégager ses tensions, ses lignes de force et ses fragiles équilibres. Pour faire de vous un spécialiste, «Regard d'expert» vous offre un panorama complet sur ce sujet.

L'instrumentation de l'action publique

Controverses, résistance, effets

L'instrumentation de l'action publique "Comment s'organise l'action collective ? Comment les acteurs coopèrentils ? La recherche en sciences sociales a donné des réponses très diverses à ces questions. Cet ouvrage propose de centrer l'attention sur les aspects concrets et sur les supports matériels de l'action collective : les instruments, les outils et les dispositifs tels qu'ils sont aujourd'hui mobilisés pour analyser les marchés, le capitalisme, les entreprises et différentes formes d'action collective liées à l'autorité publique. Dix ans après la parution de Gouverner par les instruments, ce nouvel opus dresse un bilan des débats et des controverses sur l'instrumentation en dialoguant avec d'autres champs d'études (sciences de gestion, histoire et économie) et discute la notion d'instrumentation à partir de travaux récents portant sur le climat, les services environnementaux, les droits de propriété, la dette publique, les journées mémorielles, la gestion des squats, etc. Une richesse des débats qui confirme le caractère fécond de la réflexion sur l'instrumentation pour penser les sciences sociales et l'action collective aujourd'hui."

La sociologie comme elle s'écrit

De Bourdieu à Latour

La sociologie comme elle s'écrit De Bourdieu à Latour Quelles sont les transformations les plus significatives intervenues dans les sciences sociales depuis vingt-cinq ans ? A partir de comptes rendus d'ouvrages qui ont fait date, ce livre propose un récit cohérent de la trajectoire de la discipline en France et aux Etats-Unis. Bourdieu, Foucault, Abbott, Passeron, Boltanski et Latour sont parmi les grands noms qui font l'objet de ces textes incisifs. Pour l'auteur, la lecture est une pratique sociologique à part entière. L'analyse des notions majeures à l'oeuvre en sociologie témoigne de l'entrelacs permanent de la structure - le macrologique - et de l'événement - le micrologique - aussi bien que des conditionnements durables et des coalitions éphémères. Qu'en est-il alors des promesses d'une théorie générale dans cette discipline redevenue centrale en sciences sociales ? Ce livre dresse un bilan provisoire et dessine l'espace de discussion dans lequel évolue la sociologie contemporaine.

Rock garage

Fuzz, farfisa & freakbeat

Rock garage Des Trashmen à Ty Segall, Christophe Brault retrace l’évolution du rock garage en cent albums. Le rock garage se développe à partir de 1964 en réaction à la British Invasion des Animals, Rolling Stones ou Kinks des charts américains. L’inexpérience et la jeunesse des musiciens ainsi que leur manque de moyens les obligeront souvent à répéter et enregistrer dans le garage familial, donnant ainsi à leurs productions un son amateur, brut, sale, punk avant l’heure, que l’on baptisera garage. La démocratisation de cette méthode de production va permettre à des milliers de groupes de se former, certains d’entre eux obtenant même un hit inattendu. Le mouvement psychédélique et surtout le rock progressif mettront un terme à toute cette énergie qui réapparaîtra au début des années 1980 impulsant le courant « revival ». Une nouvelle génération (Crawdaddys, Chesterfield Kings) qui imitera dans un premier temps ses ainés avant de s’en émanciper totalement (Lyres, Miracle Workers, Cramps). Les décennies suivantes confirmeront la vitalité de cette scène qui s’étendra aussi largement en Europe et jusqu’à nos jours, le succès de la nouvelle scène garage française en étant la marque. Des Fleshtones à Ty Segall, des Fuzztones à Jay Reatard, le mouvement est devenu aujourd’hui incontournable pour tous les amateurs et autres défenseurs de guitares fuzz et d’orgues farfisa.

Jeux pour acteurs et non-acteurs

Pratique du Théâtre de l'opprimé

Jeux pour acteurs et non-acteurs "Le Théâtre de l'opprimé est théâtre dans le sens le plus archaïque du mot. Tous les êtres humains sont des acteurs (ils agissent !) et des spectateurs (ils observent !). Nous sommes tous des spect-acteurs. Ce livre est un système d'exercices (monologues corporels), de jeux (dialogues corporels) et de techniques de théâtre-image, qui peuvent être utilisés par des acteurs (ceux qui font de l'interprétation leur profession ou leur métier) aussi bien que par des non-acteurs (c'est-à-dire tout le monde !). " Augusto Boal. Le Brésilien Augusto Boal est l'une des grandes figures internationales du théâtre contemporain : fondateur du Théâtre de l'opprimé, sa pratique a essaimé depuis plus de trois décennies dans le monde entier. Ses techniques sont largement utilisées par ceux qui ont choisi de faire du théâtre une arme politique, mais aussi par les professionnels du social (psychothérapeutes, infirmiers psychiatriques, éducateurs ou enseignants). La nouvelle édition de ce livre, désormais devenu une référence incontournable, est entièrement actualisée et propose de nouveaux jeux, exercices et techniques. "Une pratique qui peut fort bien modifier les relations scolaires ou féconder le théâtre, comme le prouvent les expériences rapportées en fin de livre. " Le Monde de l'Éducation. " Les exercices mis au point par Augusto Boal, même s'ils n'ont rien à voir avec les habituels "trainings", peuvent répondre au besoin qu'éprouvent les comédiens d'approcher les spectateurs sans se laisser engloutir. " Le Monde

Pour en finir avec la fabrique des garçons

A l'école - Volume 1

Pour en finir avec la fabrique des garçons Si conventions et chartes pour l'égalité des sexes se multiplient depuis presque trente ans avec plus ou moins de bonheur, peut-être est-ce parce que les filles demeurent les publics-cibles privilégiés de la volonté émancipatrice institutionnelle. Notre système scolaire semble avoir bien du mal à penser, en complémentarité et même en priorité, l'évolution des garçons... Tant que des mécanismes de séparation et de hiérarchisation des sexes oeuvreront au sein même de l'école, tant que les garçons seront confrontés à l'injonction paradoxale d'être dociles à l'institution tout en affirmant leur virilité, tant que nous resterons aveugles aux nouvelles formes d'entre-soi masculin, tant que l'école continuera à penser que tous les élèves sont hétérosexuels et conformes aux normes de genre, les choses auront du mal à évoluer... Quels leviers peuvent permettre un changement, profitable aussi bien aux filles qu'aux garçons, dans une école plus égalitaire ? Une école émancipatrice ne devrait-elle pas être, avant tout, une école accueillante à toutes les variations des rôles de genre qui ne sauraient se résumer à la bicatégorisation fille-garçon ?

Pour en finir avec la fabrique des garçons

Loisirs, sport, culture - Volume 2

Pour en finir avec la fabrique des garçons Ce deuxième volume applique la réflexion de la fabrique des garçons aux activités organisées en périphérie de l’école. Celles-ci participent fortement à la construction des identités sexuées et à leur bicatégorisation, alignée le plus souvent sur les stéréotypes de genre. Le sport apparaît comme un temple du masculin, présentant l’homme comme l’être le plus fort, même si la place des femmes, minoritaire, n’a cessé de progresser, en particulier au sein de pratiques ludosportives plus mixtes. Dans le monde de la culture, plus que jamais dominé par les hommes, les pratiques féminines sont importantes mais se heurtent à des plafonds de verre, dans un contexte de minorisation des activités spécifiquement féminines. Les vacances et les loisirs permettent parfois une plus grande fluctuation des rôles de genre, même si les activités proposées reproduisent le plus souvent les stéréotypes de genre et la hiérarchisation qui en découle. Quel pourrait être le rôle du sport, de la culture et des loisirs dans le renouvellement d’une réflexion sur la mixité et la coéducation des filles et des garçons ?

Violon traditionnel

Violon traditionnel 35 mélodies jouées, notées avec précision, assorties de commentaires à caractère ethno_musicologiques, de conseils d'interpretation rédigés par Patrick Mazellier, l'un des artisans du renouveau du violon populaire en France, collecteur de la première heure et l'un des meilleurs connaisseurs de ces répertoires. Il nous livre ici une version pédagogique mais néanmoins créative de la tradition de violon de ces régions, riche en dynamique rythmique, en couleurs modales, tout en restant totalement fidèle aux formes et aux styles des violoneux des Alpes aux Cevennes qu'il a longuement côtoyés depuis le début des années 1970. Un CD contenant l'intégralité des mélodies accompagne le recueil.

La République, la musique et le citoyen (1871-1914)

La République, la musique et le citoyen (1871-1914) Cette étude, fruit d'une vie de travail dans les archives, s'attache à un sujet profondément original : la dimension musicale de l'identité française et républicaine. Jann Pasler fait remonter cette culture politique qui lie étroitement musique et utilité publique aux fêtes révolutionnaires, mais c'est sur le moment fort des débuts de la IIIe République qu'elle se concentre. Après la défaite de 1871 devant la Prusse, la France confie à la musique comme à l'histoire le soin d'inspirer la fierté nationale et de projeter un avenir partagé. Dans les divertissements populaires (chorales, harmonies, orphéons, sociétés de musique) comme chez les élites (avec notamment l'essor du modernisme), les pratiques musicales sont censées exprimer les différences et aider à les surmonter. Pour les Français, la musique revêt une importance à la fois personnelle et sociale. Elle n'enregistre pas seulement souvenirs et traditions, elle contribue à l'être-ensemble. En mettant l'accent sur les tensions fécondes qui se nouent entre esthétique et politique, Jann Pasler apporte une contribution aussi vivante que savante au rôle de la musique en démocratie et au sens qu'elle prend dans la vie de la nation.

La parole ouvrière

La parole ouvrière Entre la révolution de 1830 et le coup d’État du 2 décembre 1851 s’étend une période où les prolétaires français ont beaucoup écrit. À travers l’expérience de deux révolutions trahies, dans la résistance à la transformation capitaliste du travail, c’est l’idée même de l’émancipation ouvrière que l’on voit apparaître, en attendant celle de la révolution prolétarienne. Ce livre est la réédition d’un choix de textes présenté dans les années 1970 par Alain Faure et Jacques Rancière. Brochures républicaines et manifestes corporatifs, textes de combat et règlements d’associations, proclamations socialistes et appels à l’union des classes composent un ensemble dont l’archaïsme ne diminue en rien l’impact. Dans sa postface de 2007, Jacques Rancière montre l’évolution du regard sur ces textes, qui restent d’actualité car «aujourd’hui autant qu’hier, l’égalité des intelligences reste la plus intempestive des pensées que l’on puisse nourrir sur l’ordre social».

Le travail du commun

Le travail du commun L’engagement pour le commun se manifeste avec force. Il est au cœur des luttes sociales et écologiques (squat, occupation, Zone À Défendre…) et au centre d’une multiplicité d’expérimentations qui transforment en profondeur les formes de vie et d’activité (atelier coopératif, communauté de pratique, centre social autogéré…). Le commun est donc mis au travail par de nombreux collectifs qui refusent de se laisser déposséder de leur vie et de leurs espoirs tant par une gestion étatique lourdement technocratisée et bureaucratisée, que par le fonctionnement arbitraire et inégalitaire du marché. Le travail du commun puise son énergie émancipatrice dans cette double critique, critique de l’État qui dépossède les citoyens de l’administration des biens et services d’intérêt collectif, critique du marché qui isole les individus et corrompt systématiquement les possibilités de partage et de mutualisation. Le travail du commun témoigne de la volonté d’agir en commun pour construire les communs indispensables à une vie plus juste et plus égalitaire, que ce soit dans notre vie quotidienne avec le désir de renouer avec des formes de vie plus conviviales et plus solidaires ou que ce soit dans nos activités professionnelles et militantes dans un idéal de coopération et d’autonomie. Ce livre explore plusieurs des questions qui s’ouvrent lorsque le commun est mis au travail. Comment instituer démocratiquement un commun ? Comment se décaler par rapport aux modèles dominants et rouvrir nos imaginaires ? Comment agir ensemble pour développer la part commune de nos vies et de nos activités ? Ce livre dialogue avec plusieurs des cadres de pensée et d’action qui animent aujourd’hui la critique sociale : Do It Yourself, capacitation, co-création….

Mise à jour : 14 octobre 2016