Hip Hop Family Tree, 1981-1983 - tome 2

Hip Hop Family Tree La saga Hip Hop Family Tree se poursuit dans les années 1981-1983. C'est l'époque où le hip-hop sort des playgrounds et des rez-de-chaussée des cités pour conquérir les boîtes de Manhattan et les bacs des disquaires. Les artistes adoptent un temps des styles tape-à-l'œil et flamboyants, jusqu'à ce que des gamins du Queens débarquent pour ramener le hip-hop à ses origines, dans la rue : c'est Run-DMC. Dans un style atypique mixant Marvel et Mad Magazine, Ed Piskor nous relate l'exportation de cette culture émergente vers la côte ouest des États-Unis, la genèse des tubes « Planet Rock » ou « The Message » mais aussi les coulisses du film fondateur Wild Style. On y retrouve également quelques futures grandes stars comme NWA, les Beastie Boys, Doug E. Fresh, KRS-One, Ice-T et Public Enemy.

L'autonomie obligatoire

Sociologie du gouvernement de soi à l'école

L'autonomie obligatoire Si l’autonomie constitue, à coup sûr, un enjeu fondamental des relations éducatives, elle comporte un paradoxe : l’impératif «sois autonome» adressé par l’enseignant à l’élève contient deux injonctions contradictoires, du même ordre que celles contenues dans l’expression «à mon commandement, désobéissez». A travers l’injonction à l’autonomie, l’enseignant doit amener l’élève à vouloir librement ce qui lui est imposé dans le cadre scolaire : se conformer au projet scolaire d’apprentissage de savoirs et de règles. Cet ouvrage entend contribuer à dénouer ce paradoxe d’«autonomie obligatoire» en proposant une analyse sociologique des pratiques mises en place dans les classes «au nom» de l’autonomie et dans le but de la développer chez l’élève. Par l’examen des interactions et des pratiques dans les classes, mais aussi de celles qui se déroulent en dehors (dans les familles, dans les réunions d’enseignants, dans les rencontres et discussions informelles, etc.), l’objectif est d’identifier quelles sont les implications - sur les élèves, leurs parents et leurs enseignants - de l’impératif d’autonomie.

La musique de l'instant

L'improvisation dans la musique de piano au XIXè siècle

La musique de l'instant Qu’est-ce qu’improviser ? Quel est le rapport de l’improvisation et de l’écriture musicale ? Qui improvisait ? Pour quel public, et dans quel but ? Contrairement aux idées reçues, l’improvisation est d’une importance capitale dans la musique de piano au XIXe siècle : présente dans beaucoup de formes pianistiques, intimement mêlée à la vie et à la création de quelques-uns des plus grands génies du siècle, elle se cache dans les témoignages écrits de leurs admirateurs ainsi que dans leurs œuvres les plus élaborées. L’improvisation comme musique de l’instant, insaisissable par essence, et pourtant bien présente dans l’héritage musical qui nous a été transmis par les plus grands.

Pratiques culturelles et enfance sous le regard du genre

Revue Réseaux n° 168 / 169

Pratiques culturelles et enfance sous le regard du genre DU FEMININ ET DU MASCULIN : GENRE ET TRAJECTOIRES CULTURELLES
LE ROLE DE LA SOCIALISATION ARTISTIQUE DURANT L'ENFANCE GENRE ET PRATIQUES CULTURELLES LEGITIMES AUX ETATS-UNIS
SOCIALISATION FAMILIALE ET INVESTISSEMENT DES FILLES ET DES GARÇONS DANS LES PRATIQUES CULTURELLES ET SPORTIVES ASSOCIATIVES
LA GENERATION LOLITA : STRATEGIES DE CONTROLE ET DE CONTOURNEMENT
LA BIBLIOTHEQUE, UN MONDE DE FEMMES, DETERMINATIONS ET CONSEQUENCES SUR LA SEGMENTATION DES PUBLICS_ JEUNES DANS LES BIBLIOTHEQUES
DES SHONENS POUR LES GARÇONS, DES SHOJOS POUR LES FILLES ? APPRENDRE SON GENRE EN LISANT DES MANGAS

Fab Lab

La révolution est en marche

Fab Lab Démocratiser l’accès aux technologies numériques, aux connaissances et aux experts ; partager des ressources humaines, matérielles et intellectuelles ; concevoir et réaliser des projets personnels, originaux et détachés de la consommation de masse : voilà les enjeux des Fabs Labs, les laboratoires collectifs de fabrication. Cet ouvrage, à l’image du réseau Fab Lab, est collectif et donne la parole à plusieurs acteurs. Abordant différentes facettes de ce réseau mondial de laboratoires locaux – histoire, objectifs, dimension économique –, ce livre présente également de nombreux projets réalisés dans, par ou en collaboration avec des labs.

Devenir autonome

Apprendre à se diriger soi-même

Devenir autonome L'autonomie est aujourd'hui une injonction tant scolaire que sociale : il faut former les élèves à "devenir autonomes", les citoyens sont invités à se "prendre en main" et à "être autonomes", l'évolution des technologies est censée contribuer à nous "autonomiser", etc. Mais qu'est-ce donc que l'autonomie ? Le premier mérite de ce livre est d'en fournir une définition stabilisée : l'autonomie est la capacité d'agir, de choisir et de penser par soi-même afin de se diriger dans le monde. Son deuxième mérite est de nous permettre de comprendre la surchauffe idéologique autour de cette notion : dès lors qu'il n'y a plus de consensus sur le but de l'éducation, l'autonomie en devient une finalité nécessaire. Son troisième mérite est d'insister sur le fait que l'autonomie n'est ni un don ni le résultat d'un "développement naturel", mais suppose une interaction avec l'environnement et les expériences qu'il permet, l'intégration de normes sociales, l'acquisition de connaissances scolaires. Elle requiert bien une prise en charge, un ensemble d'interventions éducatives assumées qui sont, ici, très précisément décrites. Car c'est grâce à l'éducation que l'enfant peut devenir autonome. L'auteur, Philippe Foray, philosophe de l'éducation, développe son propos dans différents champs et domaines. C'est ainsi qu'il aborde le rôle de la famille et celui de l'école, examine minutieusement les rapports de l'autonomie avec le care, l'autorité, la justice sociale et les savoirs scolaires. Il avance pas à pas, conduisant le lecteur avec une rigueur qui n'a rien de dogmatique, mais permet justement à chacune et à chacun de s'impliquer dans la démarche proposée, d'éviter les pièges et les faux-semblants afin d'assumer, de manière autonome, son engagement éducatif.

La gratuité intellectuelle

Pour une véritable révolution du numérique

La gratuité intellectuelle Chacun pianote sur le clavier de son ordinateur, le plus souvent pour une activité privée. C’est le cas lorsqu’il s’agit de télécharger illégalement des oeuvres pour satisfaire un désir personnel. Pourtant, comme beaucoup d’illégalismes, ce qu’il est convenu d’appeller, à tort, du « piratage », a une dimension politique dans la mesure où cela questionne le cadre dans lequel nous pensons la propriété privée. En effet, se demander si le téléchargement illégal constitue un vol, c’est rencontrer inéluctablement la question de la définition de la propriété, c’est-à-dire de la distinction entre un bien appropriable et un bien à usage commun: dans quelle catégorie doit-on placer les biens immatériels ? La question n’est pas : à qui appartient l’oeuvre ? mais: doit-elle être rémunérée et comment ? Le problème ne porte donc pas sur la propriété du bien, mais sur la destination de la rente qu’il peut générer. Ainsi, nous pouvons constater que le téléchargement illégal ne porte pas atteinte au créateur en le privant d’une prétendue propriété privée, mais remet en cause sa prétention à faire fructifier indéfiniment un capital. Le problème qui nous occupe consiste donc à décider si le capitalisme peut légitiment tout contrôler ou si l’on doit poser des limites à la captation des biens communs.

Faire l'art

Analyser le processus de création artistique

Faire l'art Partir à la rencontre d'artisans ou observer des plasticiens contemporains à l'oeuvre ; enquêter au sein d'écoles d'art, interviewer des compositeurs et auteurs ; se plonger dans les partitions du XVIIème siècle, étudier les fonds d'archives «rock» de la Bibliothèque Nationale de France ; ou encore écumer les rayonnages «rap» d'une discothèque : comment les chercheurs en sciences sociales peuvent-ils appréhender la création artistique ?

Vivre les disciplines scolaires

Vécu disciplinaire et décrochage à l'école

Vivre les disciplines scolaires Si l'on connaît bien aujourd'hui l'importance de nombreux facteurs susceptibles d'engendrer des difficultés scolaires, on apprécie moins les facteurs liés au vécu des différentes disciplines. Ils sont pourtant, comme le montre cet ouvrage coordonné par Yves Reuter, tout à fait déterminants. Ces derniers peuvent engendrer, en effet, des relations complexes, parfois même conflictuelles, à l'école. A l'insu des enseignants eux-mêmes, le vécu disciplinaire peut être source de blocages, avec leur lot de représentations et d'émotions, de réactions négatives et d'enkystement dans l'échec. Cet ouvrage se propose d'examiner ce phénomène, et cela à tous les niveaux de l'institution scolaire : enseignement primaire et secondaire, lycées professionnels et SEGPA... On apprend ainsi à quel point il est important de permettre aux élèves de dépasser certains stéréotypes qui opposent "disciplines principales" et "disciplines secondaires", "matières scientifiques" et "matières littéraires", etc. On mesure aussi qu'il est essentiel de déconstruire la notion de "don", d'insister sur la phase de compréhension pour montrer qu'elle n'est pas génératrice de souffrance mais de plaisir, de concevoir l'évaluation comme une aide à franchir des obstacles, etc. Ainsi, ce livre représente-t-il, tout à la fois, une approche complètement nouvelle s'appuyant sur la spécificité des enseignements disciplinaires et une manière de relire et de relier les principes pédagogiques permettant de prévenir efficacement le décrochage scolaire. Philippe Meirieu

L’appétit des géants

Pouvoir des algorithmes, ambitions des plateformes

L’appétit des géants Il fallait un amoureux du web et des médias sociaux pour décrypter les enjeux culturels, relationnels et démocratiques de nos usages numériques. Olivier Ertzscheid met en lumière les effets d'échelle, l'émergence de géants aux appétits insatiables. En concentrant toutes nos activités numériques sur quelques plateformes, nous avons fait naître des acteurs mondiaux qui s'épanouissent sans contrôle. Nos échanges, nos relations, notre sociabilité vont nourrir des algorithmes pour classer, organiser et finalement décider pour nous de ce qu'il nous faut voir. Quelle loyauté attendre des algorithmes qui se nourrissent de nos traces pour mieux alimenter l'influence publicitaire ou politique ? Comment construire des médias sociaux et un accès indépendant à l'information qui ne seraient pas soumis aux ambitions des grands acteurs économiques du web ? Pourquoi n'y a-t-il pas de bouton « sauver le monde » ?

Aux sources de l'utopie numérique

De la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand, un homme d'influence

Aux sources de l'utopie numérique Stewart Brand occupe une place essentielle, celle du passeur qui au delà de la technique fait naître les rêves, les utopies et les justifications auto-réalisatrices. Depuis la fin des années soixante, il a construit et promu les mythes de l'informatique avec le Whole Earth Catalog, le magazine Wired ou le système de conférences électroniques du WELL et ses communautés virtuelles. Aux sources de l'utopie numérique nous emmène avec lui à la découverte du mouvement de la contre-culture et de son rôle déterminant dans l'histoire de l'internet.

La mise en scène de la vie quotidienne

1. La présentation de soi

La mise en scène de la vie quotidienne Rencontres fortuites, échanges de paroles, de regards, de coups, de mimiques, de mots, actions et réactions, stratégies furtives et rapides, combats ignorés de ceux-là mêmes qui se les livrent avec l'acharnement le plus vif, telle est la matière première qui constitue l'objet, inhabituel, de la présentation de soi. Pour ordonner ces miettes de vie sociale - résiduelles pour la sociologie canonique qui les néglige - sur lesquelles il concentre l'attention la plus minutieuse, Goffman prend le parti de soumettre à l'épreuve de l'explicitation méthodique une intuition du sens commun : Le monde est un théâtre. Le vocabulaire dramaturgique lui fournit les mots à partir desquels il construit le système des concepts propre à abstraire de la substance des interactions quotidiennes, extérieurement dissemblables, les formes constantes qui leur confèrent stabilité, régularité et sens. Ce faisant, Goffman élabore dès La présentation de soi, son premier livre, les instruments conceptuels et techniques à partir desquels s'engendre une des œuvres les plus fécondes de la sociologie contemporaine et qui sont peut-être aussi au principe de la constitution des catégories fondamentales d'une nouvelle école de pensée : en rompant avec le positivisme de la sociologie quantitative en sa forme routinisée et en s'accordant pour tâche de réaliser une ethnographie de la vie quotidienne dans nos sociétés, La présentation de soi peut être tenu pour un des ouvrages qui sont au fondement du courant interactionniste et, plus généralement, de la nouvelle sociologie américaine.

Les TICE en classe, mode d'emploi

Les TICE en classe Avec ce livre, l'auteur met à la porte de tout enseignant les technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement (TICE) en classe. Etape par étape, il propose des démarches pédagogiques complètes en s'appuyant sur de nombreux exemples. Après avoir accompagné le lecteur dans les premières expérimentations pour progresser dans la prise en main des outils techniques, l'auteur démontre à quel point le numérique est une fabuleuse opportunité pour repenser et enrichir les approches pédagogiques. En effet, les TICE deviennent le support d'une pédagogie coopérative plutôt que descendante. L'auteur explique également l'impact de ces technologies sur l'espace de la salle de classe, ainsi que sur la gestion du temps dans et hors de l'école. Enfin, il montre surtout comment le numérique rend l'impossible... possible et combien il constitue un véritable tremplin à l'imagination. Dans cette seconde édition, l'accent est notamment mis sur la lecture numérique. Les enseignants sont aux premières loges pour renforcer l'autonomie des élèves, stimuler leur créativité et les accompagner dans leur accomplissement.

Le maître insurgé - Ecrits 1920-1939

Revue N’Autre école n° 8

Le maître insurgé - Ecrits 1920-1939 « Il ne suffit plus de développer, d’améliorer, de réformer l’enseignement, il faut le… révolutionner. » (Célestin Freinet) C’est d’abord dans les colonnes de la revue syndicale L’École émancipée puis dans celles de L’Éducateur prolétarien que Célestin Freinet (1896-1966) a témoigné de ses engagements sociaux et éducatifs. Ses réalisations pédagogiques, au sein de l’institution scolaire publique, n’avaient pour lui de sens qu’adossées à la lutte des dominé-e-s pour renverser l’ordre établi. On ne peut œuvrer à une autre école sans se soucier de la marche du monde, sans s’attacher, dans et hors de la classe, à le transformer. On ne peut lutter contre la montée du fascisme, les crises générées par le capitalisme, le développement de la misère et des guerres, en perpétuant, à travers ses pratiques quotidiennes, une pédagogie conservatrice, autoritaire et inégalitaire. Tel est l’héritage du pédagogue et du militant que fut Célestin Freinet dont on suit ici le cheminement et le mûrissement de la pensée. L’année 2016 marque un double anniversaire : celui du cinquantenaire de sa sa mort (1966). Mais aussi l’anniversaire du Front populaire, tant en France qu’en Espagne, dans lesquels Freinet plaça ses espoirs. À travers ce choix d’écrits publiés entre 1920 et 1939, se révèle l’actualité des combats d’un instituteur révolutionnaire qui voulait tout à la fois changer le monde et l’école.

La guerre des forêts

Luttes sociales dans l’Angleterre du XVIIIè siècle

La guerre des forêts n 1723, le Parlement anglais adopte une loi terrible, le Black Act, qui punit de pendaison le braconnage des cerfs dans les forêts royales et les parcs seigneuriaux. La peine de mort est bientôt étendue au simple fait de venir y ramasser du bois ou de la tourbe. Cet épisode s'inscrit dans la longue histoire de la résistance paysanne face à la montée d'une conception de plus en plus exclusive de la propriété, qui grignote peu à peu les anciens droits d'usage coutumiers, et réduit les plus faibles à la misère. Il illustre la violence de la domination sociale dans l'Angleterre du XVIIIe siècle, où l'oligarchie règne par la loi du profit et la corruption. L'analyse magistrale qu'en donne le grand historien britannique Edward P. Thompson montre comment s'impose, dans l'arène juridique, l'individualisme possessif face aux droits collectifs. Elle fait revivre la brutalité du pouvoir des notables, et la détermination des braconniers, perdants magnifiques : la « guerre des forêts » est aussi une lutte de classes sans merci.

Mise à jour : 10 novembre 2017

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