Le plaisir ludique ? Qu’entend-on par là ?

Les apports potentiels de l'animation-jeu à l'enseignement de la musique - SOMMAIRE


Ce à quoi Pierre Dac répondrait : « Par-là, pas grand-chose ! » Il y a jeu lorsqu’il y a déplacement… Déplacement sémantique, décalage dans les règles, détournement de conventions, mais pourquoi cela procure-t-il du plaisir, plaisir de connivence, de transgression ? Colas Duflo éclaire cette zone d’ombre, par les concepts philosophiques qui sont les siens, en distinguant la pensée ludique, et l’agir ludique, pour trouver des origines au plaisir du joueur.

---> courte interview de C. Duflo sur legaliberté

Il décompose la pensée ludique en deux mouvements qui sont la pensée rusée, et l’analyse des tendances. Ces deux aptitudes sont conditionnées à l’intégration des règles, celles-ci devenant alors régulatives, car permettant une marge de manœuvre par rapport à celles qui constituent le jeu.

L’agir ludique, d’autre part, engage le joueur dans son être entier, condition «siné qua non», faute d’être traité de «petit joueur», voire de mauvais si rupture de contrat ! Le jeu crée un univers en soi, où le soi peut se projeter, s’expérimenter, se rêver… La prudence ludique engage la ruse et l’entendement, mais aussi la volonté du joueur , et l’art de saisir le moment opportun. Elle ne saurait être comprise comme la peur de risquer. «Le jeu fait monde à part», dit Colas Duflo, et il importe que ce monde soit sécurisant, et sécurisé, pour oser y prendre des risques… 


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